Depuis l’an 2000, premier été de NAVA, on a applaudi de nombreux artistes et découvert des textes intéressants. Pour la 26ème édition, Jean-Marie Besset a choisi de mettre en lumière des personnalités fortes, venues de l’Histoire ou imaginées. L’écrivain et metteur en scène n’oublie pas le 80ème anniversaire de la Libération.
Après Danielle Rapoport, hier soir, dans la vérité de son séjour d’enfant cachée à Limoux pendant la guerre, le théâtre d’imagination s’installe jusqu’au début du mois d’août.
Mais l’imagination s’appuie sur la réalité historique, ce que l’on en sait d’avéré, ce que l’on peut deviner. Avec Hélène, sa pièce la plus récente, Jean-Marie Besset s’appuie sur un ouvrage de Damien Roger qui, dans Vanité des vanités (éditions Privat) pour sonder le caractère et des actions d’une femme morte à 38 ans, dans un accident de voiture, le 28 juin 1940. Une charmeuse autoritaire, fille de Charles Rebuffel, connue sous son nom d’épouse, Hélène de Portes.
Jean-Marie Besset qui a composé la pièce en alexandrins, la sous-titre « tragédie française ». Il s’agit de manipulation, de trahisons, de plongée dans l’Histoire et ce qui la transforme…
Mathilde Bisson, qui a souvent joué avec Jean-Marie Besset, est cette splendide et dangereuse Hélène, qui va influencer le président du Conseil, Paul Reynaud, que joue Bruno Madinier Sébastien Rajon signe la mise en espace, dirigeant un groupe de comédiens et comédiennes très investis : Didier Brice, Gérard Giroudon, Laure Portier, Dominique Ratonnat et Sébastien Rajon lui-même.
C’est ce soir et demain soir au Chäteau de Plandry.
A l’affiche, d’autres femmes grandes ! Fernanda Barth dans L’Amour et la violence de Régis Martrin-Donos, interprète sachant passer d’un registre à un autre, d’une manière éblouissante. A déguster mercredi 30 juillet. Le lendemains Anne Bouvier signe la mise en espace d’une pièce, une comédie de César Duminil. Un « duel oenologique » nous dit-on avec, brillante toujours et irrésistible, Raphaëline Goupilleau.
Le 1er août, le délicieux et ultra sensible Claude Aufaure vous dira Notre-Dame d’après des textes de Sylvain Tesson.
Enfin, le 2, c’est une production prestigieuse de la saison dernière, L’Amante anglaise de Marguerite Duras avec, dans le rôle de Claire Lannes, Sandrine Bonnaire. Très bien entourée de Grégoire Oestermann et de Frédéric Leidgens, sous la houlette de Jacques Osinski.
Renseignements et réservations : 04 68 20 83 51.
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