Journaliste, il fut un directeur très ouvert de « France Culture » et fut un des artisans très important de la Bibliothèque nationale de France.
On le connaissait depuis Combat, Le Quotidien de Paris, Les Nouvelles Littéraires. Homme de plume, épris d’actualité. Elégant, vif, rapide. Très cultivé, très discret : ne faisant jamais étalage de son savoir, de ses savoirs.
Il aura écrit pas mal de livres, dont un premier consacré à François Mitterrand, dès 1973 et se sera passionné pour la Francophonie.
Il était né le 1er août 1941, dans la Creuse. Des études à Paris, à la Sorbonne puis à l’Institut d’études politiques.
En Algérie, il enseigne. De retour en métropole, il est l’un des jeunes journalistes des dernières années de Combat, de 1968 à 1973. Il passe rapidement par Le Quotidien de Paris, puis par Les Nouvelles Littéraires, plus longuement , de 1979 à 1984. C’est à cette époque qu’il travaille aussi dans l’édition, au Seuil, notamment.
C’est à la tête de France Culture qu’il aura donné toute la mesure de sa personnalité. Il est nommé en 1984 et y demeurera jusqu’en 1997. Il a pour jeune adjointe Laurence Bloch. Il donne de l’espace à ceux et celles qui auront marqué la radio, bien après son départ. On pense à Jean Lebrun et à la pépinière qui se développa autour de lui, grands journalistes toujours essentiels pour certains, encore à l’antenne, tels Emmanuel Laurentin et François Angelier.
Lorsqu’il quitte France Culture, la ministre de la culture et de la communication d’alors, Catherine Trautmann, lui confie un rapport sur le livre et, plus particulièrement, sur la question du prêt en bibliothèque. Un rapport très discuté mais qui était équilibré.
Un travail qui le conduit naturellement à la Bibliothèque nationale de France où il développe notamment la vie artistique et culturelle de l’établissement public.
Un honnête homme, droit et clair. Ce matin, France Culture lui a rendu hommage. On ne l’oubliait pas.