Tout à l’heure, Olivier Py dressera le bilan de cette 76ème édition, dernière de son mandat de directeur. Il avait souhaité au premier jour, comme il le fit à l’Odéon, que le jeune public ait sa place. Une très belle place, toujours.
Après le délicieux, inventif, merveilleux spectacle d’Igor Mendjisky d’après Hansel et Gretel, très librement inspiré des frères Grimm, voici Le Soldat et la Ballerine, version signée du dramaturge et écrivain Roland Schimmelpfennig d’après le conte d’Andersen et mis en scène avec esprit par Robert Sandoz.
Dans l’une comme l’autre production, les interprètes sont essentiels. Dans Gretel, Hansel et les autres, titre du spectacle de Mendjisky, il jouait lui-même, entouré d’Esther Van Den Driesshe et Sylvain Debry. Et dans le spectacle de Robert Sandoz, la ravissante danseuse de papier est incarnée par Lucie Rausis et le Soldat de plomb est le grand Adrien Gygax.
Ce qui est merveilleux c’est que les artistes s’adressent à tous les âges. S’ils veillent au merveilleux des images, superbes ici et là, à la clarté des récits, il s’agit de « grand » théâtre. Haute qualité des conceptions, du jeu, du sens.
Andersen, on le sait, est un esprit sombre et le soldat comme son amie danseuse, échappent à bien des catastrophes. Le sort s’acharne. Mais ils ne finiront pas au feu…
La grâce, la malice, des personnages, la sincérité des comédiens, l’intelligence du texte traduit et mis en scène avec grande finesse par Robert Sandoz, tout fait de ce moment une parenthèse enchantée. Qui ravit et pousse à réfléchir à l’altérité…
Chapelle des Pénitents blancs, jusqu’au 25 juillet. A 11h00 et 15h00. Durée : 1h00.
Reprise du 31 octobre au 6 novembre à Genève, Théâtre Am Stram Gram. Livre illustré, l’Arche Jeunesse, 12€.