Une adaptation signée Marc Chouppard, qui incarne Bouvard, et Géraud Bénech, qui signe la mise en scène. Et Pécuchet ? C’est le merveilleux Jean-Paul Farré ! Résultat : le grand Gustave Flaubert dans son génie et ses souffrances.
Nombreuses ont été les adaptations de l’oeuvre de Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet. Au cinéma, à la télévision, au théâtre. Il en existe d’excellentes. Il faut dire que les recherches, expériences et atermoiement des deux « bonhommes » comme les appelait Flaubert lui-même, ne peuvent que toucher, séduire, serrer le coeur et faire rire…
On sait que l’écrivain passionné mourut avant de terminer ce monument qui le fit tant souffrir.
Ce qui est un vrai « plus » dans cette version adaptée par le metteur en scène, Géraud Bénech et Marc Chouppart, l’un des interprètes, c’est que, justement, ces souffrances sont intégrées. Des lettres, des réflexions, lue « off » par Stanislas De La Touche et Sophie Carrier. Un extraordinaire éclairage sur le travail fou de l’auteur. Ses peurs, ses doutes, ses angoisses. Le sentiment d’être prisonnier. Affolant, vertigineux, déchirant.
Sur le plateau, simplement aménagé, deux énergumènes s’en donnent a coeur-joie. Le long Bouvard de Chouppart, avec son supplément de flegme, le plus frêle Pécuchet de Farré, toujours près de la dislocation nerveuse.
Attention, ils ne jouent pas les clowns. Ils flambent pour la littérature, l’amour du savoir, des personnages et de Flaubert, très bien dirigés qu’ils sont par Géraud Bénech. On en reparlera.
Théâtre de Poche-Montparnasse, à 19h les mardi, mercredi, jeudi. Durée : 1h15. Tél : 01 45 44 50 21.
www.theatredepoche-montparnasse.com